Suite de : Il se peut que mon logis soit étroit...
Dessin : Kamo no Chōmei, vu par Kikuchi Yōsai (Wikipédia)
Photos : forêt et refuge sois la pluie, Jura.
Une autre citation de Kamo Chomei, extraite de Notes de ma cabane de moine :
" Depuis que j'ai quitté le monde, et que j'ai choisi la voie du renoncement, je me sens libre de toute haine comme de toute crainte. J'abandonne ma vie au destin, je ne désire, ni vivre longtemps, ni mourir vite. J'assimile ma vie à un nuage inconsistant, je n'y accroche pas mon espoir et n'éprouve pas non plus de regret. Pour moi le plaisir suprême est celui que j'éprouve sur l'oreiller d'une sieste paisible, et l'ambition de toute ma vie est de pouvoir, selon les saisons, contempler un beau paysage. ... L'essentiel de l'enseignement de Bouddha aux hommes est qu'il ne faut pas s'attacher aux choses de ce monde. Même le fait d'aimer ma chaumière devient un péché, et mon attachement à ma tranquille solitude est aussi un obstacle à ma libération. Comment puis-je employer un temps si précieux à raconter des satisfactions inutiles ? "
Kamo no Chōmei (鴨長明, 1155–1216) était un auteur japonais, poète (waka), et essayiste. Il est appelé aussi Kamo no Nagaakira. Il était le fils d'un prêtre, officiant principal du temple bouddhiste de Tadsasu. À la mort de son père, perdant l'espoir de lui succéder, il se consacre à la poésie et au biwa. En 1201, il est rattaché au Bureau de la Poésie de la cour impériale. Mais malgré le soutien de l'ex-Empereur Gotoba qui le tenait en grande estime, il ne parvient pas à obtenir la charge de son père. Déçu, il se retire dans un ermitage vers l'âge de 50 ans. Plus tard, il se construisit une "cabane de 10 pieds" au sud de Kyoto, et y vécut une vie très simple jusqu'à sa mort.
Source : Wikipedia